Juilia

SUBLIMATION (suite)

Statue plénière
À l’ombre du soleil de la reconnaissance
Une belle statue n’est jamais innocente
Elle a des pouvoirs silencieux
Voie lactée du sein maternel Harmonie paix libération Tout un chemin d’étoiles
Et cet envol d’oiseaux
Rien de plus naturel sur le sein mis à nu
Léger comme un nuage
Un corps de femme nue
Une figure érigée à la proue
D’un navire appelé« Aurore Immaculée »
Une statue éveille une émotion d’amour
Ou elle est immorale
Et je marie mon souffle à ce torse d’argile Et je l’émeus d’un prénom féminin
C’est un acte magique
Autour des courbes sans défaut
Un halo se met à vibrer
Si beau que le silence est musical
Et que je me rallie à l’ordre supérieur
Quand une empreinte
Explore un nouvel horizon
On n’est pas loin de l’au-delà
L’or étoilé de mon regard
Se perd dans ce qui s’épanouit
Et se retrouve en plein surnaturel
Même si je vendais mon âme à
ces statues
Leur beauté me rachèterait
Nouveau regard nouveau savoir
Et l’amour d’être au monde
enfin réalisé
Ce qui est beau a les vertus de
l’amnistie
Le silence une voix mon nom
Remis à neuf
Mon identité hors de moi
Comme un exosquelette
« Il-sera-une-fois » me fait
cadeau
D’un merveilleux possible
Où je prends part au processus
de Création divine
Toutes ces femmes réunies
Sont devenues l’Ève nouvelle
Aidant le premier homme à naître et devenir
Je n’en finis jamais de commencer Cette ascension vers l’inconnu Ce Gloria de ma vie
Ainsi chaque statue se fait le Te Deum
De ma vérité revenue
Je ne reconnais rien du battu de ma terre ancienne
Une terre en félicité promise enfin m’accueille
‹‹ Je suis guéri ›› a dit le pèlerin